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Les machines à coudre Peugeot

Les machines à coudre Peugeot

De l’acier aux cotonnades

Les quatre frères Peugeot fondent leurs entreprises au début du 19ème siècle sur la commune d’Hérimoncourt. Les deux aînés, Jean-Pierre et Jean-Frédéric, s’associent et transforment le moulin à grains de Sous-Cratet en une fonderie d’acier en 1810.

Les deux cadets, Charles-Christophe et Jean-Jacques, créent une filature de coton à La Chapotte, en aval de Sous-Cratet. Elle démarre modestement en 1805 avec 12 ouvriers. Dès 1808, elle fait travailler 90 fileurs, qui produisent 8 tonnes de filés (ou textile simple) livrés aux fabricants d’Indiennes de Mulhouse. En marge de cette production, un atelier de fonte de broches pour métiers à tisser est également mis en service. En 1813, ils construisent une deuxième filature à Audincourt.

 

La renaissance d’une marque

Profitant de la vente de certains actifs de Peugeot Frères & Cie, Constant Peugeot, l’un des fils de Jean-Jacques, récupère les machines de fabrication de pièces de machine textile et l’usine de Sous-Roche. Il fonde en 1830 la société « Constant Peugeot & Cie » pour fabriquer des pièces pour métiers à tisser (une activité qui existait en marge de l’entreprise de son aïeul). L’affaire de Constant se développe énormément et sa renommée passe les frontières puisque la maison Constant Peugeot & Cie exporte dans toute l’Europe : c’est la branche Peugeot la plus en vue du moment. Ce succès tient à plusieurs facteurs : un savoir-faire technique assuré, une main d’œuvre efficace et une conjoncture économique favorable qui porte les marchés textiles et par conséquent la mécanisation des usines.

 

La fin des textiles

La mort de Jean-Jacques (en 1818) et de Charles-Christophe (en 1819), tous deux emportés par le typhus, compromet l’avenir de la société « Peugeot Frères & Cie ». Les héritiers, trop jeunes et inexpérimentés, ne peuvent faire face aux différentes crises, financière ou familiale. Le verdict est sans appel, le 6 novembre 1837, l’affaire est déclarée en faillite. Pourtant cette branche ne meurt pas, et, moins de trois ans plus tard, Constant Peugeot la fera renaitre sous une autre forme…

 

La machine à coudre

Dans les années 1850, la maison Constant Peugeot & Cie s’intéresse à une nouveauté : la machine à coudre. Cette étude est sage et raisonnée puisque dans la lignée de la production traditionnelle d’équipements de machines textiles.

Le premier modèle de machine à coudre est lancé en 1867, et obtient la reconnaissance dès 1876 puisque les modèles de machines à coudre Peugeot remportent la médaille d’or de l’Exposition universelle de Paris. Elles viennent concurrencer les Singer, Grover, Wilcox ou Opel. Le mécanisme d’entrainement des machines à coudre est composé d’un double pédalier. A l’époque, certains raillent l’effet douteux de ce mécanisme jugé capable de « donner des sensations par son mouvement doux et régulier ». Exit le double pédalier, Peugeot met au point l’entrainement par un plateau mobile.

 

Constant est un inventeur qui perfectionne sans cesse ses machines à coudre et ses produits. De nombreux brevets sont déposés dont celui de 1869 plaçant verticalement la bobine et celui de 1878 pour le Bâti de Salon, dit Guéridon. Cette même année, l’usine prend une ampleur considérable et emploie 700 personnes, toutes activités confondues.

 

De Constant Peugeot & Cie à Peugeot Frères (1908-1939) en passant par Japy & Cie (1897-1908)

Depuis la mort de Constant Peugeot en 1877, et vraisemblablement sous l’impulsion de son gendre et héritier Philippe Japy (Constant et son épouse ayant eu deux filles), la société passe peu à peu sous le giron Beaucourtois (la société JAPY est basée à Beaucourt, près de Belfort). La raison sociale de l’entreprise change et devient Peugeot Japy & Cie.

Quelques années plus tard, en 1908, les Fils de Peugeot Frères reprennent l’activité machine à coudre. Dès lors, le Lion apparait sur le bâti et le corps des machines. A partir de 1920, les machines peuvent être équipées, sur demande, d’un moteur électrique. En 1929, le premier modèle totalement électrique fait son apparition.

La production cessera, comme beaucoup d’autres, à l’aube de la seconde guerre mondiale.

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