Documents écrits
Fabriqué en Europe à partir du XIIIème siècle, le papier est tout d’abord conçu à partir de chiffons en chanvre ou en lin, et plus tard en coton, contrairement au parchemin qui est confectionné à partir de peaux animales. Au XIXème siècle, l’augmentation des prix du textile conduit au recours quasi-systématique au bois pour la production de papier.
Les fibres textiles restent néanmoins utilisées pour la production de documents particulièrement importants, comme les actes notariés.
Ce changement de matière première évite un accroissement des coûts de production, mais impacte considérablement la conservation des documents. Si le chanvre, le lin ou le coton sont constitués uniquement de cellulose, molécule extrêmement stable et résistante dans le temps, la pâte à papier issue du bois n’en contient que 50%. L’autre moitié est constituée de lignine et d’hémicelluloses, composants qui, par leur sensibilité aux réactions chimiques et à la lumière, accélèrent le vieillissement du papier.
C’est pourquoi, les archives doivent toujours être entreposées dans l’obscurité, à des températures et des taux d’humidité prévenant d’éventuelles réactions chimiques, mais aussi constants pour éviter toute déformation du papier.