404 Diesel Records Internationaux
Peugeot 404 Diesel aux 40 Records Internationaux
Deux ans après la commercialisation des 404 Diesel, une version unique et exceptionnelle a été conçue par la marque Peugeot pour mettre en valeur l’endurance et les performances de son moteur Diesel. Un objectif qui sera largement atteint pour cette Peugeot et sa 404 « spéciale » avec 40 records internationaux battus ou établis sur l’autodrome de Linas-Montlhéry, en juin 1965.
Les tentatives de records se sont déroulées sur l’autodrome de Linas-Montlhéry, au cours des journées des 4 et 5 juin, puis les 11, 12, 13 et 14 juin 1965.
5 pilotes se sont relayés toutes les trois heures pendant ces épreuves : MM. de Lageneste, du Genestoux, Besnardière, Gérard et Tchekemian.
La voiture
C’est un « cabriolet 404 » avec un pare-brise très incliné et un hard-top de pilotage. La place du passager a été recouverte d’une tôle soudée, transformant ce véhicule en monoplace. Selon le règlement de la Fédération Internationale Automobile, cette 404 est équipée d’un lot d’outillage et de pièces de rechange pour d’éventuelles réparations, portant le poids du véhicule à 1 135 kg, y compris le poste radio émetteur-récepteur. Les pare-chocs et enjoliveurs de roue, accessoires superflus pour ce genre d’épreuve, ont été eux purement et simplement déposés.
Le moteur
C’est un 4 cylindres en ligne Diesel Peugeot Indenor, type XD 88. Alésage x Course : 88 x 80 mm, 1948 cm3. Rapport volumétrique : 21/1. Puissance maximum 68 cv SAE à 4 500 tr/mn. Culasse en alliage léger spécial à chambres de turbulence. Chemises amovibles humides. Arbre à cames latéral dans le bloc-cylindres. Soupapes en tête culbutées. Vilebrequin à 5 paliers. Ventilateur débrayable automatique. Boîte à 4 vitesses synchronisées et marche AR.
La course
Outre les cinq pilotes, l’équipe est composée de 25 mécaniciens (5 par pilote/relais) et de deux spécialistes du moteur Indenor. Ils se relaient jour et nuit pour assurer le ravitaillement et vérifier le bon fonctionnement de la voiture et de son moteur. Grâce à leur dextérité et leur motivation, la durée moyenne de chaque arrêt (27 au total) est réduite à 52 secondes !
La 404 enchaîne les tours, collée à la piste. Les changements de conducteurs se font toutes les 3 heures le jour et toutes les 2 heures 15 la nuit. Le moment le plus délicat pour les pilotes est sans doute la conduite de nuit car il faut maintenir le cap et surtout la moyenne, seul sur la piste.
Lorsque le drapeau à damiers s’abaisse, la joie est manifeste au sein de cette équipe enthousiaste. La victoire est totale !
Récit complet et source : document Peugeot Presse de 1965
L’escargot du chef !
Anecdote extraite du Peugeot Presse d’octobre 1965 : « Une fois lancée, sur un tour de piste couvert en 72 secondes, la voiture devait tourner en 56’’3/10. Ce temps ne correspond pas à la vitesse maximum du véhicule et le pilote devait donc rouler « pied un peu levé », position devenant rapidement inconfortable pour la jambe. Aussi, pour à la fois éviter une fatigue musculaire du conducteur et permettre une parfaite régularité de marche, le chef des essais « Peugeot », M. Lacroix, avait mis au point « l’escargot de Montlhéry ». Cet appareil est un élément métallique en forme de spirale – d’où son nom – servant de butée à la pédale d’accélérateur. Grâce à une manette placée sous le volant, cette butée pouvait se régler, en fonction de la force et de la direction des vents, de la température extérieure et de tout autre facteur risquant d’intervenir sur le régime du moteur. »
